vendredi 25 février 2022

Le pouvoir de la littérature

 




« La littérature transfigure la vie. Elle ne la remplace pas. Elle ne la complète, ni ne la corrige. Elle l’élucide, elle tente de mieux la faire comprendre. La littérature plonge au plus profond. La littérature atteint l’âme. »

Mohamed MBOUGAR SARR, prix Goncourt 2021. Interview dans La Croix HEBDO du samedi 26 et dimanche 27 février 2022


vendredi 18 février 2022

Salon et printemps des poètes 2022

 

Quelques rendez-vous à venir :

- Salon du livre d’Abbeville

 Samedi 5 mars 2022 : (11h- 18h)






 

- Printemps des poètes 2022 Amiens métropole

Vendredi 11 mars 2022 : lecture musicale de l’Engrangeoir (15h à 17h) à l’EHPAD Novage, 15 rue de l’ours et de la lune à Amiens Réservation Serveur vocal poétique 03 74 09 84 24

 

Mardi 29 mars 2022 : lecture musicale de l’Engrangeoir (18h à 19h) à la bibliothèque de Longueau   Réservation Serveur vocal poétique 03 74 09 84 24

 

 


 


mercredi 16 février 2022

Ecrire quand il pleut

 



            J’entendais, il y a peu, à la radio, Patrick Chamoiseau dire qu’il aimait écrire quand il pleut. Les pluies denses et drues des Caraïbes caracolent sur les toits de tôle des maisons modestes. Je me souviens de ces grondements sourds pour les avoir entendus lors d’un séjour en Martinique. Leur bruit caractéristique berce l’endormissement des enfants de là-bas, dit Chamoiseau.

             La pluie sied à l’exercice solitaire de l’écriture car elle pimente le silence. Elle ne l’annule pas ; son staccato régulier semble au contraire densifier l’impression de silence et de quiétude. La pluie, dehors, accentue le sentiment de confort de celui qui est dedans. Et la clarté amoindrie en plein jour est compensée par le halo ambré de la lampe du bureau qui circonscrit le bureau. Cette impression de cocon est d’autant plus douce lorsqu’on écrit sur le papier. La présence de l’ordinateur avec sa lumière crue sur l’écran ne rend pas si intensément cette atmosphère.

            J’ai longtemps écrit uniquement à la main et, sans que cela ne fût un rituel, je privilégiais volontiers les heures matinales ou crépusculaires, quand la lampe nimbe la table de travail. De là sans doute aussi ma joie à écrire quand il pleut. Pour jouir de ce contraste d’ombre et de clarté. Pour savourer la partition des gouttes sur le toit. Si l’ordinateur ôte aujourd’hui cette poésie-là à mon environnement, il me reste tout de même, de façon plus diffuse, ce sentiment de sérénité. La pluie, tout comme la neige d’ailleurs, est complice de l’écriture. Le chat qui dort aux côtés de l’écrivain, également. Mais des auteurs préfèrent le vent tourmenté d’un bord de mer. Je pense en écrivant ces lignes à la maison qu'avait John le Carré en Cornouailles. À Herbjørg Wassmö qui vit sur une petite île battue par les vents au nord du cercle polaire.

dimanche 6 février 2022

Grande lectrice

 





   


            Selon une étude sociologique sur la pratique de la lecture en France, «[…] on définit les forts lecteurs à partir du seuil de 25 livres par an. » (Olivier DONNAT, Les pratiques culturelles des Français, éditions La découverte 2008). J’ai en mémoire d’avoir lu un jour que le chiffre était bien au-dessus de 25 une ou deux générations plus tôt. Mais je ne peux en dire plus, faute de sources précises. Toujours est-il que je suis une bien grande lectrice, avec 35 à 40 livres par an à mon actif. Le luxe d’une oisive ? Un bon sens de l’organisation ? Une passion dévorante ? Une nécessité vitale ? Ce n’est pas faux dans la mesure où mon métier d’enseignante m’accorde beaucoup de vacances et la possibilité de travailler à temps partiel. Mais passion insatiable, c’est vrai aussi !  Et en combien de temps lit-on un livre ? Un recueil de poésie n’est pas le Guerre et Paix de Tolstoï. Certains romans contemporains se lisent entre deux ou trois heures.

            Dès mes années d’étude, j’ai, avec plus ou moins de régularité, noté sur des carnets le titre des livres que je lisais. Avant de commencer à tenir un cahier de lectrice, un jour de février 2005, où je chroniquai Mendelssohn est sur le toit de Jiri WEIL. Depuis, les cahiers se sont multipliés, scrupuleusement annotés ou réduits au référencement du livre avec une critique concise, faute de temps. Des coups de cœur, des coups de gueule, des avis mitigés. Et les titres des livres que j’achète ainsi que la date de l’achat. Écrits au stylo rose. Titres qui font carrément une liste quand j’ai fait une razzia chez un libraire, un bouquiniste ou chez Emmaüs.

            Impossible et inenvisageable de tenir, à travers ce blog, le référencement de toutes mes chroniques. Des bloggeurs sont d’excellents chroniqueurs de leurs lectures et certains blogs sont des pépites. À chacun son talent et ses envies. Mais l’idée m’est venue, en feuilletant les quatre derniers cahiers tenus (de décembre 2015 à aujourd’hui) de noter, un peu au hasard, quelques titres, tout simplement parce qu’ils sont beaux. D’en faire une liste comme un poème. Même si quelques-uns de ces livres, en dépit de leur titre sympathique, n’ont pas remporté mon adhésion totale. Qu’il reste simplement la beauté de ces quelques mots sur leur couverture.

            Fugue d’hiver

            Le peintre d’éventail

            À travers les champs bleus

            L’envol du héron

            La pluie avant qu’elle tombe

            Mon compagnon des songes

            Pierre de lune

            Pelote des jours

            Une odeur de gingembre

            À la lumière d’hiver

            Les bateaux de papier

            Una Voce poco fa

            Fais danser la poussière

            Le passeur de lumière

            Petit bouton de nacre

            La petite sonneuse de cloches

            Ô nuit ô mes yeux

            Un peu de bleu dans le paysage

            Mélodie du temps ordinaire

 

 

Auteurs : 1 Ketil BJØRNSTAD ; 2 Hubert HADDAD ; 3 Claire KEEGAN ; 4 Katharina HAGENA; 5 Jonathan COE ; 6 Henri BOSCO 7 Wilkie COLLINS ; 8 Germain REHLINGER ; 9 Oswald WYND ; 10 Philippe JACCOTTET ; 11 Florence RIDE ; 12 Sandrine WILLEMS ; 13 Marie DÔ ; 14 Bertrand TIRTIAUX ; 15 Ella BALAERT ; 16 Jérôme ATTAL ; 17 Lamia ZIADÉ ; 18 Pierre BERGOUNIOUX ; 19 Mary Mac GARRY MORRIS

mercredi 2 février 2022

Chandeleur

 



                                     Source Internet



L’enfance est ronde et chaude

Lucernaire porteur de promesses

Comme une crêpe de la Chandeleur

                                      

              L'Engrangeoir, Editions La Chouette Imprévue (page 57)

 

 

 


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