mardi 23 août 2022

Premier anniversaire

 

                           Jardin éphémère Boulogne-sur-Mer, été 2015, thème: Les 7 péchés capitaux

Mon blog a un an tout juste. Je remercie encore Laurent B. qui m’a donné des cours d’informatique et m’a précieusement aidée à concevoir la maquette et le contenu du blog.  Je remercie tous mes lecteurs, amis et anonymes, qui poussent régulièrement ou occasionnellement la porte de ma datcha. Plus d’un millier de connexions en une année. Un seul regret, personne n’ose m’écrire un commentaire sous l’article. Dommage.

Je me souviens des questions dont me pressaient des proches au cours de l’élaboration. Tu vas faire la promo de tes bouquins ? Tu parleras de tes lectures ? Tu parleras de toi ? Tu trouveras de quoi dire tous les jours ? Des idées de chroniques, dans le feu de la nouveauté et de l’enthousiasme, jaillissaient et je les notais sur un carnet. Certaines de ces notes ont effectivement donné naissance à une chronique. Et d’autres textes sont venus, au fil des mois, dans l’air du temps parfois. Un scrupule m’a longtemps taraudée. Est-ce que je parle trop de moi ? À notre époque où bon nombre s’exposent sur les réseaux sociaux, ma question peut paraître ridicule ou du moins dépassée. Je ne joue pas les fausses modestes non plus. Et puis, cela tient de l’évidence, un éditeur attend de ses auteurs qu’ils parlent de leurs livres. La datcha y contribue, même si le but de ce blog n’est pas uniquement voué à assurer la promotion de mes livres.

 J’ai toujours aimé lire des chroniques. Le quotidien auquel je suis abonnée m’offre presque chaque jour la lecture délicieuse d’une chronique. Occasion de remercier là les auteurs qui m’ont accompagnée cette année à la table du petit déjeuner : Laurence Cossé avec ses érudites et pétillantes leçons de lexicologie et son regard humaniste sur ses semblables, Alexis Jenni avec ses esquisses, parfois pleines d’humour, du quotidien, Charif Majdalani dans sa vie quotidienne au Liban, pays que je connais bien, Christiane Rancé dont les textes étaient toujours pleins de poésie, de  douceur et riches en références littéraires, Véronique Olmi et son souci de la justice humaine. Je n’ai pas oublié non plus ces auteurs qui, les années précédentes, offraient leur bonne plume, Natacha Appanah, Valentine Goby, Guillaume de Fonclare, entre autres.

On entre donc dans ma datcha par mes chroniques, toutes proportions gardées avec les maîtres du genre, ci-dessus cités. À la datcha, on se pose, on se repose, on prend le temps de savourer les heures et les jours, les saisons. N’est-ce d’ailleurs pas la fonction des datchas de la campagne russe ? Modestes nids ou demeures cossues, elles ont en commun le cadre d’un jardin, une clairière ou le bord d’un lac. Le mot datcha vient du vert dat en russe qui signifie donner. Au début du 18ème siècle, le tzar Pierre le Grand attribua des lopins de terre à ses subordonnés, dans la campagne environnant Saint-Pétersbourg, près de son palais d’été de Peterhof. Le 19ème siècle mit les datchas à la mode et fit le bonheur des peintres et des écrivains. Elles ne sont plus aujourd’hui ces propriétés de la bourgeoisie de l’empire tzariste, ni les cadeaux octroyés aux fidèles membres du Parti, mais la maison de campagne où se ressourcer, quand elles ne sont pas tout simplement devenues la maison principale. Elles se différencient peu ou prou de l’isba, traditionnelle maison paysanne, plus rustique mais parfois richement ornementée d’une dentelle de bois dans l’encadrement de ses fenêtres, que l’on trouve en bordure des routes et des rues dans les villages.  

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