Sculpture de Jan FABRE, Namur
« Un musicien
compose, un peintre peint, et un poète… ? Où est le verbe ? Un Poète,
que fait-il quand il écrit ? Il « poètre », peut-être. »
Claude NOUGARO L’Ivre
d’images (Editions Le cherche-midi, 2002)
Sculpture de Jan FABRE, Namur
« Un musicien
compose, un peintre peint, et un poète… ? Où est le verbe ? Un Poète,
que fait-il quand il écrit ? Il « poètre », peut-être. »
Claude NOUGARO L’Ivre
d’images (Editions Le cherche-midi, 2002)
Salon du livre de Chauny (Aisne), juin 2023
Cette semaine, sur un
compte Facebook qui rendait compte d’un salon du livre auquel j’ai participé le
week-end dernier, un internaute avait ce commentaire condescendant :
« Encore un salon où il n’y a que des auteurs auto-édités. », ce qui
n’a pas manqué de soulever maintes récriminations, la mienne y compris. Habituellement, je reste toujours en dehors
des vains débats d’internautes. Quelle mouche m’a alors piquée ? Mon ego
blessé ? Pas faux, avouons-le. Une honorable envie de défendre mes condisciples
de plumes en tout genre ? La question est suffisamment complexe pour que
je m’autorise une troisième chronique dans la Datcha sur les salons du livre.
(Voir chroniques du 29 août 2021 et 4 septembre 2021).
Les manifestations
locales autour du livre, sous forme de salons et festivals, sont aujourd’hui
pléthoriques et le formidable outil de communication qu’est Internet permet
d’assurer une promotion tentaculaire. Beaucoup de petites communes, rurales ou
en périphérie de grandes villes, se targuent désormais d’avoir créé leur salon,
avec plus ou moins de succès. Du côté des organisateurs, c’est bien sûr, un
vaste chantier en amont et un investissement financier non négligeable, souvent
alimenté par des subventions et/ ou du mécénat. Comme ces festivités sont
gratuites pour le visiteur, le gain économique est souvent nul ; l’enjeu
est donc surtout politique et culturel. À échelon local, certes, mais en
corrélation avec le discours national de la défense et la promotion du livre,
impulsé par Emmanuel Macron. Les municipalités qui mettent en place un salon du
livre ont à cœur d’amener le monde du livre aux citoyens qui ne le fréquentent pas
ou peu. Intention tout à fait louable. Et c’est ce sens que des conseils municipaux
proposent un chèque livres aux enfants des écoles, à dépenser lors du salon. Beau cadeau et subtile façon de cibler les
adultes. Mais de quels livres parle-t-on ?
Dans ces petits salons,
indéniablement, les auteurs auto-édités sont nombreux mais, me semble-t-il, pas
majoritaires, même si je constate d’année en année leur présence accrue. Ils
seraient donc les moutons noirs du monde de l’édition ? Honnêtement, si
j’envisage tous les maillons de l’édition, c’est vrai. Un livre auto-édité est
un produit « d’artefact » au même titre qu’un savon au lait de chèvre
ou un pot de miel. N’importe qui peut s’improviser, avec un minimum de
savoir-faire et de sens des affaires, dans ce type d’auto-entreprenariat. Des
sites sur Internet, moyennant finances, permettent en effet de s’offrir de
beaux livres-objets avec des couvertures et jaquettes dignes de grandes maisons
d’éditions. Un mirage séduisant pour qui veut être publié sans passer par les
arcanes du monde éditorial ou parce qu’on n’a pas été retenu – mot
magique – par un éditeur. J’ai bien dit un mirage car ces auteurs
auto-proclamés ne seront jamais, ou quasiment jamais, conviés dans des
librairies pour des séances de dédicaces, de même qu’ils n’ont aucune chance de
voir figurer leur opus à côté des auteurs autorisés. Aussi n’ont-ils que les
salons pour avoir une vraie visibilité. À discuter avec ces auto-édités, je
m’aperçois que la pratique ne semble nullement les gêner parce que leur
motivation première, outre d’être lus, est de ne pas y perdre financièrement.
On m’a déjà rétorqué avec un soupçon de condescendance que je ne touchais que 8
à 12 % de droits d’auteur pour chaque exemplaire vendu alors qu’eux…. Inutile
alors de leur vanter les mérites du métier de libraire et de ces lieux
merveilleux que sont les librairies. Et bien sûr inenvisageable d’aborder avec
eux la délicate question de la qualité du texte. Un auteur auto-publié n’est
pas passé par une forme de censure ou de reconnaissance. Je ne souhaite pour
autant pas trop entrer dans le sujet. À chacun de trouver derrière ma réserve
une forme d’hypocrisie ou de lucidité.
Là où le bât blesse un
peu, c’est de voir de se multiplier ces pratiques de publication dans les
salons. Certes, il y a tout de même de bons ouvrages chez ce type d’auteurs, je
pense surtout aux albums pour enfants, quand le graphisme est le fruit d’un vrai
travail créatif. (Mais l’Intelligence Artificielle tant décriée est vraiment
ici à redouter.) Alors faut-il en vouloir aux organisateurs de salons de
convier ces auteurs ? Sont-ils dupes ou bienveillants ? Il ne me
revient pas de trancher et il y aurait autant de réponses que de salons
organisés. Je conçois la difficulté pour une petite commune d’inviter des
écrivains notoires. L’argent est le nerf de la guerre, pas moins que le nombre
de visiteurs escompté. Et la présence d’un auteur renommé, invité locomotive,
comme cela se fait dans certaines manifestations, éclipse par son aura
médiatique – pas forcément par son talent – les vertueux travailleurs de la
plume, restés dans l’ombre. Dans quel vivier puiser alors sa galerie d’auteurs
invités ? La proximité géographique est le premier critère. Dans le panier
tomberont forcément des auto-publiés mais aussi de méritants écrivains – au
talent plus ou plus avéré (question de goût certes, mais aussi de discernement
de lettré – vaste sujet ! –) publiés chez de modestes éditeurs, lesquels
ne sont pas toujours partenaires avec la librairie en place dans ledit salon. Tout
le monde y laisse un peu des plumes. Mais chacun est toutefois heureux de ces
échanges qui parlent souvent davantage au cœur qu’à la culture. Et c’est pour
cela que les petits salons se doivent d’exister. Bien sûr, il y aurait
néanmoins une vraie question de fond à mettre à plat : comment brasser
davantage les talents pour que ces salons ne deviennent pas de l’entre-soi de
clocher ? Nombre d’auteurs publiés dans de grandes ou moyennes maisons
d’éditions, mais pas célèbres, auraient leur chance à saisir d’être davantage
représentés, dussent-ils laisser de côté leur désappointement de ne vendre en
ces occasions peut-être qu’une dizaine de livres et de côtoyer des
« fabriqueurs » de livres. Ces
salons gagneraient en fréquentation parce que celui qui a le dernier mot reste
le lecteur. Dans ces petits salons, on ne voit guère beaucoup de lecteurs
confirmés et exigeants. Eux ne sont pas dupes.
Le
ferrailleur ramasse mes jours sombres
Vieux rebuts
qui traînent au fond de ma fatigue
Je n’ai pas
la force de sortir de la toile
Bras cassés
Angles désossés
Cubisme buté
Mon corps n’a
plus d’histoires
J’écorne une
page dans un coin de ma tête
Me rappeler
là où s’arrête le cours de la vitalité obligée
Faut-il
toujours vivre avec voracité
Remplir des pages
Déplacer des
pierres
Chalouper
dans le courant des autres
Épingler des minutes
Sur le
trophée de notre ego
Qu’on me
laisse des dictons de paysan
Pour ferrer
mes heures
Dans mes
rêveries
Qu’on me
laisse monter au coin bleu avec un chat ou un âne
Qu’on me
laisse dans ma maison d’hiver
Ou mon
jardin d’impressionniste
Qu’on me
laisse prendre des mots sous la pluie
Tandis que d’une
porte entrebâillée glisse un Nocturne.
3 février 2024
Au hasard d'une rue (Bruxelles, 2021)
Une date est fixée avec mon
éditeur pour une lecture musicale dans le cadre du Printemps des poètes 2024.
Lecture que je ferai en binôme avec une poétesse dont j’aime le travail. Je
suis heureuse de participer une nouvelle fois à la manifestation du Printemps
des poètes et ne prends pas ombrage qu’elle soit sous l’égide de Sylvain
Tesson. La pitoyable polémique que nourrissent les réseaux sociaux et quelques
médias tient de la véritable chasse aux sorcières, où tout le monde s’autorise
à écrire, à ériger en certitudes des approximations et des amalgames, à
proscrire un homme sous prétexte qu’il ne pense pas selon une certaine doxa. Loin
de moi l’idée de classer les auteurs en écrivains de gauche ou de droite.
Certes, il m’arrive de les étiqueter « cathos » ou pas, déformation
confessionnelle oblige ! Pour moi, il y a les bons auteurs et les
médiocres. Nous sommes tellement envahis par ces derniers qui pondent des
bouquins au bagage lexical d’une pauvreté affligeante et réchauffent des
poncifs. Dans ma bibliothèque, Sylvain Tesson côtoie Pierre Bergounioux ;
j’aime ces auteurs, aux antipodes dans leur manière de vivre et de penser, et j’ai
le plus profond respect pour leur intégrité et leur personnalité de citoyen et d’écrivain.
Chez moi, Rimbaud et Francis Jammes sont sur la même étagère.
Le danger pour notre
civilisation n’est pas seulement le grand méchant loup au bout du chemin qu’on
redoute et qu’on guette, c’est aussi la mauvaise bête tapie dans les fourrés et
qui, insidieusement, se faufile jusqu’à nos façons de penser, de condamner, de
lisser, de corriger, de réviser, celle qui dévore notre patrimoine littéraire
et artistique de prétextes fallacieux ou ridicules, en jetant par exemple, l’opprobre
sur le mot « nègre » dans un célèbre roman policier britannique ou en
aspergeant des toiles de maîtres.
À ce jeu du censeur
vertueusement politique, les auteurs de la polémique n’en sortiront pas
grandis ; les quelques célébrités littéraires de la liste des signataires
suscitent des sourires condescendants chez leurs détracteurs et la cohorte
d’inconnus qui les ont suivis ont fait naître, malgré eux, une tout aussi
pitoyable diatribe. Si d’aucuns sont sans doute d’obscurs écrivailleurs aux
chevilles hypertrophiées, quelques-uns sont peut-être de bons poètes qui n’ont
pas eu la chance d’être portés au firmament des Belles-Lettres parce que leur
maison d’éditions n’a pas les reins assez solides en matière de diffusion,
distribution et relation avec les médias. Le mépris avec lequel certains
journalistes les ont traités n’a d’excuse que leur indignation d’avoir vu ce
vent mauvais se lever contre Sylvain Tesson, auteur de talent, érudit,
travailleur, populaire et reconnu parmi ses pairs.
Dans cette histoire
d’arroseurs arrosés, c’est encore Dame Poésie qui doit bien rire, tout là-haut
dans son Olympe, car il lui faut une bonne dose d’autodérision pour ne pas
s’affliger de la bêtise des hommes. La poésie est liberté, insolence, pudeur et
impudeur, douceur et brusquerie. Elle est indémodable, salvatrice, tolérante,
apaisante. Elle n’a pas d’âge, de Catulle ou Sappho à Guérasim Luca, Ivar
Ch’vavar, Lionel Ray, Angèle Paoli, Sylvia Plath, Jean Grosjean, en passant par
Rutebeuf, Christine de Pisan, Marceline Desbordes-Valmore, Hugo, Verlaine, Emily
Dickinson, Edith Södergran, Apollinaire, Anna de Noailles, Albert Samain ou
encore Victor Segalen, René-Guy Cadou et tant d’autres. Il me faudrait des
pages pour citer tous ces remarquables poètes d’hier et d’aujourd’hui. Dame Poésie
se plaît à la cour des rois (Ronsard) ou en prison (François Villon, Jean
Genêt), elle est bourgeoise, aristocratique ou prolétaire. Elle va pieds nus ou
en redingote et canne de dandy, elle prie dans les églises ou fume de l’opium,
elle gravit des montagnes, traverse des déserts ou regarde son jardin. Elle est
si libre qu’on ne peut pas l’enfermer. Elle voudrait juste une chose :
qu’on l’aime, qu’on la lise et qu’on ne la salisse pas de vains discours.
Chaque hiver, j’attends
la neige. Je l’espère. Elle ne vient pas toujours. J’aime l’hiver. Le
véritable. Avec ses conditions climatiques de froidure et de gel. Avec ses
ciels limpides où les branches des arbres nus posent leurs calligraphies. Avec
ses couchers de soleil roses, ses crépuscules d’heure bleue. Avec ses maisons
aux cheminées fumantes. Et, apothéose, les hivers de neige généreuse.
Je quête les hivers dans les livres. « Un hiver de
haute neige, un hiver du temps des loups […] » : ces quelques mots
tout simples dans une nouvelle de René-Guy Cadou[1]
sont la perfection même de la langue tant leur pouvoir a d’effet sur
moi. L’hiver entre en moi par les mots, et par eux je me compose des hivers sur
mesure, chargés d’une nature à l’austère beauté. J’aime les hauts plateaux
pelés de givre et venteux chez Giono et Bosco, les steppes enneigées et les
isbas noyées de blanc des auteurs russes. Je traque la neige chez les auteurs
contemporains. Neige mystique et poétique chez Sylvie Germain. Neige
impressionniste chez Michel Bernard.[2]
Dans ma bibliothèque rangée – bien grand mot – par collections ou par thèmes,
peut-être devrais-je consacrer une étagère à mes livres d’hiver ? On y
retrouverait bien sûr Pays de neige[3].
De ce roman lu il y a presque trente ans, je ne me souviens de rien, sinon
d’une page que ma mémoire évanescente a conservée : la description d’une
rue sous la neige aux abords d’une auberge qui attirait le narrateur ou le
personnage principal. Quelque chose de flou, d’inconsistant mais d’apaisant et
de rassurant. L’hiver en mots a sur moi un pouvoir rassérénant. Sans doute
est-ce pour cela que l’hiver est une saison souvent glissée dans mes romans et
ma poésie, comme mon emblématique L’hiver avec elle[4]
où la neige tombe dans les premiers chapitres.
La neige par son
caractère immaculé, volatil et silencieux, vient du ciel au sens biblique.
« De même que la pluie et la neige descendent des cieux et n’y retournent
pas sans avoir arrosé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer
[…] » A chaque veillée pascale, j’ai plaisir d’entendre les premiers mots
de ce verset du prophète Isaïe[5].
Décrire la neige est un
travail d’écriture exigeant, qui doit refouler les clichés – écueil que je ne
réussis pas toujours à éviter – , qui doit toucher à la beauté et à la grandeur
dans l’essentiel. Qui doit pouvoir dire sa chute vaporeuse, insouciante,
primesautière, déterminée ou hésitante. Sa voracité à tout ensevelir. Sa
pesanteur en filigrane du dénuement ou, au contraire, son enveloppante
couverture. Sa fonte déloyale.
La neige n’est pas qu’au
dehors ou dans les livres. Neiges d’artistes accompagnent notre jardin hivernal
intime. Mon premier choc esthétique, enfant, me fut donné par Les chasseurs
dans la neige[6],
tableau reproduit sur une boîte de chocolats que je gardai longtemps dans ma
chambre d’enfant. Mes premiers hivers de peintres doivent beaucoup aux cartes
de vœux illustrées par des peintures flamandes, avant de connaître, dans les
musées, les hivers des impressionnistes (Jardins enneigés de Camille Pissarro,
coins de campagne de Claude Monet, rues d’Alfred Sisley, toits parisiens d’Albert
Marquet) et les estampes japonaises.
Mes neiges sont venues
aussi d’Auvergne par les photographies de
Marie-Agnès Kopp[7]
ou par les livres sur le Ladakh et le Zanskar.
Mes amours de neiges, mes
coups de cœur, mes miscellanées « nivologiques » me conduiraient
facilement à l’accumulation de références, au vertige des listes. Il faut
savoir arrêter la danse des flocons. Ah oui, justement, j’oubliais la musique. Casse-Noisette,
bien sûr !
[1] René-Guy
CADOU, « La Prairie » dans Monts et merveilles, Editions du
Rocher (1997)
[2] Michel
BERNARD, Deux remords de Claude Monet, Editions La Table Ronde (2016)
[3] Yasunari
KAWABATA, Pays de neige (édition japonaise 1947), Editions Livre de
poche (1982)
[4] Nathalie
BONIFACE-MERCIER, L’hiver avec elle, Editions Unicité (2019)
[5] Isaïe,
55, 10 à 15. Bible de Jérusalem.
[6] Brueghel
le Vieux, Les Chasseurs dans la neige (1565) Kunsthistorisches Museum,
Vienne
[7] La
route, Editions Unicité (2019) Poèmes d’Henry BAUCHAU, photographies de
Marie-Agnès KOPP
Dans mon entourage, on me
demande souvent, ces derniers temps, si j’ai un nouveau livre en route. J’aime
bien l’expression en route. Plutôt que commencé. Parce qu’un
livre en route, c’est déjà une histoire avancée, déployée. Ce sont des visages
qui m’accompagnent, des corps qui m’habitent. En route sent moins
l’effort que commencé. En route, c’est un ruban qui se déroule,
c’est un départ déjà derrière soi, c’est une destination à atteindre. En
route tiendrait presque de la promenade. Je n’aurais qu’à avancer dans un
décor planté. Avec des carrefours comme autant de choix narratifs.
Et pourtant, pour filer
la métaphore, ma voiture n’a pas quitté le garage depuis quelques mois. Le
crayon est en panne sèche. Commencé n’est pas un participe passé, c’est
une participation au grand voyage de l’imagination. Commencer est un infinitif
en attente sur une étagère de ma conscience. Que je n’arrive pas à saisir. Un
inchoatif prêt à éclore – il suffirait de peu – mais qui se heurte à mes
velléités et ma paresse. À mes questionnements. À mes appréhensions. À mes attentes.
Je propose déjà un roman
à des éditeurs. Autre histoire. Autre chemin. Celui semé d’écueils, de
déconvenues. Âpre. Tortueux. Incertain. Sans promesse d’arrivée à
destination. Un chemin d’ambition. Un chemin d’expectative. De hasard. De
soulagement et de joie si rencontre il y a.
Dans mes journées sans
écriture, le calendrier tout neuf de 2024 me guette de pied ferme, un brin
narquois, assez impatient. Il faudra que je remplisse mes heures et mes jours
d’une conférence à préparer (Sollicitée pour juin prochain. Après-demain, en somme !)
Dans mon dépouillement, sans mots pour couvrir mon goût – inaltérable pourtant
– de l’écriture, j’attends encore. J’attends de retrouver l’Italie, mes coins
préférés de Rome. Pour écrire. De la poésie, peut-être.