Source: Internet Pixabay
Confection
des bredele[1]
de Noël à la Datcha. Vieille tradition alsacienne qui a désormais gagné toute
la France. Une amie de ma mère en confectionne par centaines, de toutes sortes
(à l’anis, aux noisettes, au chocolat, à la cannelle) et en offre à sa famille,
aux amis et aux résidents de la maison de retraite de son village. Ils sont
autant un plaisir des yeux que du palais. Mon rouleau à pâtisserie, à chaque
période de l’Avent, façonne la pâte. Toutes proportions gardées. J’aime
tellement ces friandises qu’à seigneur tout honneur, je ne pouvais pas ne pas
les évoquer dans mon roman consacré à la cuisine[2].
Biscuits
de Suzanne
Sablés, palets aux dames, rochers,
macarons, petits fours, dollines, florentins, madeleines, bredele alsaciens,
cup cakes anglais ou baklavas orientales, les tout petits gâteaux et biscuits
qu’on avale en une ou deux bouchées semblent ne pas avoir quitté l’univers des
dînettes des petites filles modèles ou sortir tout droit des images naïves des
dessins de Sarah Kay. Ils sont le raffinement d’un tea cream dans un manoir ou
la chaleureuse quiétude d’un goûter de l’Avent dans un chalet enneigé. Ronds,
carrés, étoilés, ils blondissent dans le four. Pâtisseries traditionnelles, les
biscuits faits maison sont emblématiques d’une époque qui se veut ancienne mais
qui, au fond, n’a pas d’âge. Qui sont nos aïeules cuisinières ? D’une
époque révolue, celle de la bougie peut-être, elles ne sont même plus les
grands-mères d’aujourd’hui. Malgré tout, la magie intemporelle de la bonne
cuisine encensera toujours un autrefois mythique que l’on s’appropriera encore
longtemps dans notre imaginaire collectif. Longue vie à la cuisine de nos
grands-mères !
[1]
De l’alsacien « brot » : pain. Petits gâteaux secs aux formes et
parfums divers, traditionnellement confectionnés durant l’Avent.
[2] Nathalie
BONIFACE-MERCIER, L’Hiver avec elle, Editions Unicité (2019)
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