mercredi 29 mars 2023

Portraits de lecteurs

 


À l’anglaise

            Non loin de chez moi une cabine téléphonique anglaise est devenue, il y a quelques années, une boîte à lire. Elle est indéniablement la plus pittoresque d'Amiens et les grosses boîtes sur pattes arachnéennes disséminées dans la ville ne peuvent rivaliser avec son volume potentiel et son charme. Elle est – paraît-il – la mieux fournie et la plus fréquentée. On passe et on s’arrête. Ou on vient spécialement lui rendre visite. À toute heure. Parfois on fait la queue sur le trottoir. A l’occasion, elle est un cabinet de lecture. J’y ai en effet vu une fois un lecteur absorbé dans son livre, debout, au chaud, bien à l’abri.


Retour du marché

            Quoi de plus pratique qu’un caddie à roulettes pour aller à la bibliothèque ? Devant moi, deux jeunes enfants viennent rendre leur provision hebdomadaire de bandes dessinées et de beaux livres de photographies. Il fallait y penser !


Lectures croisées

             Mercredi dernier, au fil des vers et au son de la guitare, des voix se mêlaient, se faisaient méandres, labyrinthes et clins d’œil. Voix d’une enfance tunisienne, voix d’une enfance picarde. Celle de la poétesse Ibticem Mostfa et la mienne. Voix d’autres lectrices en écho. Des liseronnes comme elles se plaisent à dire.

            Raymond Queneau avait raison : « C’est en lisant qu’on devient liseron. » 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Archives

Fugacité

Mes consultations