À l’anglaise
Non
loin de chez moi une cabine téléphonique anglaise est devenue, il y a quelques
années, une boîte à lire. Elle est indéniablement la plus pittoresque d'Amiens et
les grosses boîtes sur pattes arachnéennes disséminées dans la ville ne peuvent
rivaliser avec son volume potentiel et son charme. Elle est – paraît-il – la
mieux fournie et la plus fréquentée. On passe et on s’arrête. Ou on vient
spécialement lui rendre visite. À toute heure. Parfois on fait la
queue sur le trottoir. A l’occasion, elle est un cabinet de lecture. J’y ai en
effet vu une fois un lecteur absorbé dans son livre, debout, au chaud, bien à
l’abri.
Retour du marché
Quoi
de plus pratique qu’un caddie à roulettes pour aller à la bibliothèque ?
Devant moi, deux jeunes enfants viennent rendre leur provision hebdomadaire de bandes
dessinées et de beaux livres de photographies. Il fallait y penser !
Lectures croisées
Mercredi dernier, au fil des vers et au son de
la guitare, des voix se mêlaient, se faisaient méandres, labyrinthes et clins
d’œil. Voix d’une enfance tunisienne, voix d’une enfance picarde. Celle de la
poétesse Ibticem Mostfa et la mienne. Voix d’autres lectrices en écho. Des liseronnes
comme elles se plaisent à dire.
Raymond
Queneau avait raison : « C’est en lisant qu’on devient liseron. »
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