Source: Internet
Ici ce sont des enfants qui jouent insouciants dans un jardin
en ce week-end d’été indien. Là, des amis ou des touristes qui déjeunent à la
terrasse d’un café, le visage enivré d’un soleil généreux. Trop. Ce qui plombe
quelque peu notre gourmandise à le savourer. On nous rebat les oreilles, dans
les médias, sur le pouvoir d’achat en berne. Certes, les fins de mois sont
difficiles pour beaucoup. Mais le chant des oiseaux – qui pépient comme au
printemps, déboussolés par la clémence du temps – est un cadeau pour tous. Et
d’autres joies volètent dans notre douce France. Un barbecue en famille. Un
match au club de foot local. Un cours de danse. L’anniversaire d’une
grand-mère. Un camp de scouts. Une
randonnée. Les températures qui frisent les 25° dans le nord et les 30° dans le
sud sont lénifiantes. On oublie volontiers que la terre est malade, qu’ailleurs
les pluies torrentielles s’abattent et emportent des vies, qu’ici même des
paysans se désespèrent de leurs terres trop sèches. On oublie aussi un peu la
guerre à nos portes dans les plaines et villes d’Ukraine ou dans ces pays aux
antipodes qu’on peine parfois à situer sur une mappemonde.
Et
soudain, c’est le chaos là-bas, dans ce Moyen-Orient, si loin si mal compris,
aux soubresauts perpétuels. Et les noms claquent dans nos consciences :
Israël, kibboutz, Gaza, Hamas. Et les décomptes macabres percent nos cœurs. « On
croit que tout est fini mais alors il y a toujours un rouge-gorge qui se met à
chanter. » disait Paul Claudel. Or comment entendre le chant d’un oiseau
dans le fracas des armes ?
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